La Birmanie est l’un des joyaux de l’Asie. Encore un peu préservé du tourisme de masse on peut facilement se couper du monde pendant quelques jours. Plusieurs sites dans le pays sont connus mondialement : Bagan et ses milliers de temples, le Rocher d’Or au sud du pays, ou encore le lac Inle au nord.
C’est justement ce lac que nous avons décidé de vous présenter aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que nous avons été éblouis par la grâce de ces pêcheurs avec leur perche et leur filet ; parce que l’ambiance des marchés n’a pas d’égal parmi ce que nous avons déjà visité ; parce que le site de la Pagode Indein est magnifique ; et parce qu’un coucher de soleil sur le lac laisse un souvenir impérissable.
Ce lac est donc situé au nord du pays, c’est le deuxième plus grand du pays. Entouré de montagnes, il abrite majoritairement une population bouddhiste que l’on appelle les Inthas, littéralement « peuple du lac ». En effet, ils vivent dans des maisons sur pilotis construites de bois et de bambou, cultivent dans des potagers flottants ou pêchent directement dans le lac.
Les Inthas sont très proches de la nature et le lac rythme leur vie. Les jardins flottants leur permettent de cultiver des tomates, des aubergines, des concombres, des haricots et des fleurs. Ils les vendront ensuite dans l’un des marchés situés sur le bord du lac. Le marché des 5 jours est un lieu d’échanges et de rencontres. Certains sont plus authentiques que d’autres mais on ne saurait être déçu de l’ambiance qui s’en dégage. Les tribus du lac et celles des montagnes s’y retrouvent. Prenez le temps d’observer et d’échanger, on oublie rapidement notre quotidien et on revient aux fondamentaux.
La pêche est également une source de revenus importante. Vous pourrez observer des pêcheurs avec leur cage qui n’hésiteront pas à prendre la pose pour la photo, ils sont vraiment très photogéniques. Mais la méthode la plus répandue se fait à l’aide d’un filet. Une fois que le pécheur l’a tendu il tape sur l’eau avec sa rame pour que les poissons se dirigent dans le piège tendu. Là encore, prenez le temps et observez. Tenir debout sur une pirogue requiert un sens de l’équilibre aiguisé. Ajoutez-y cette technique de pagaie où le pêcheur enroule l’une de ses jambes autour de la rame pour avancer. Une vraie danse au-dessus de l’eau.
Les surprises ne se concentrent pas que sur le lac. Il y a de nombreux sites à voir aux alentours, mais particulièrement le complexe de la Pagode Indein. C’est également un moment fort du voyage. La pagode elle-même abrite une belle sculpture de Bouddha, mais c’est surtout l’extérieur qui vous saisira. Devant vous des centaines de stupas aux couleurs variées, dont la majorité a été rénovées. Et si vous continuez un petit peu, vous en trouverez des centaines d’autres. Celles-ci sont à l’abandon, en ruines et recouvertes de feuillages. On se surprend à avoir une âme d’archéologue et de trouver celle qui nous plaira le plus. En cherchant encore un peu, on observera également de très belles sculptures de Bouddha préservées des affres du temps.
Bref le lac Inle est un condensé de ce que la Birmanie propose. Coupé du monde on apprécie l’instant présent, ce lieu magnifique et les rencontres fortuites avec les locaux. Bref, on relativise et on profite. Pas de repos pour Estelle et Gregory qui s’y rendent la semaine prochaine pour vous dénicher de nouvelles adresses. Nous vous donnerons quelques nouvelles au mois de juin !