Peut-être avez-vous comme moi le rêve de voir des aurores boréales. Début décembre, je l’ai réalisé. J’ai pris un vol direction Tromsø (prononcez « Tromseu ») pour passer 4 jours sur place et découvrir la région.

Cette petite ville est située tout au nord de la Norvège au-delà du cercle polaire, on peut donc y observer les aurores boréales dès le mois de novembre.

© Dennys Hess – Rive Nord de Tromsø avec sa cathédrale

Mais pour voir des aurores boréales il faut quelques pré-requis.

  1. Être bien préparé : Je suis partie couverte comme jamais : 5 épaisseurs de vêtements, entre techniques chauffants, pulls en laine et veste de ski. Ajoutez bonnet, écharpe, moufles et chaussettes et me voici transformée en Madame Bibendum avec seulement les yeux et le nez qui dépassent. C’est valable la nuit pour la sortie « aurores boréales » mais aussi la journée. Certains jours nous avons eu -10°C en ressenti.
© Edouard PIGEON – C’est moi, un peu pixelisée, et frigorifiée
  1. Ne pas chercher le soleil : La journée parlons-en ! Le soleil n’a jamais dépassé l’horizon. Quelques rayons pointaient entre 10h et 14h. A 14h30, il faisait nuit noire. Et encore c’était début décembre. Il y a une période où il y a encore moins de luminosité. Dur dur quand on habite à l’année, déroutant pour les vacances, il vaut mieux ne pas y aller en période de déprime !
© Edouard PIGEON – Vue de Tromsø à 11h du matin
  1. La cathédrale de Tromsø, symbole de la ville

    Emmener des livres et de jeux de société : Et oui, à moins de vouloir revenir avec une cirrhose et de commencer l’apéro à 15h, il faut anticiper et prendre de quoi s’occuper. A Tromsø cependant il y a de jolis musées notamment sur la vie arctique, une brasserie artisanale et un centre-ville animé. Il y a donc de quoi s’occuper à la nuit tombée. Reste que les nuits sont longues, alors emmenez un bon bouquin !

  1. Avoir un peu de chance. Et oui les aurores boréales, c’est un joli concours de circonstances. Elles n’apparaissent, à cette époque de l’année, qu’entre 18h et 21h lorsque le ciel est dégagé avec certaines conditions de pression atmosphérique. Malheureusement pour moi, je n’ai eu qu’une soirée avec le temps clair mais cela a été magique. Mais notez qu’il est quand même plus facile de voire des aurores boréales que de gagner au loto (dommage…)
  1. S’éloigner de la ville : il faut en effet éviter la pollution lumineuse pour mieux les voir. J’avais fait le choix de prendre une location de voiture pour être autonome, mais évidemment des sorties sont organisées (et incluses dans notre circuit Splendeurs de l’Arctique).

C’est dans notre petite voiture blanche chaussée de pneus neige (et de supers sièges chauffants !) que la chasse commence. Nous sortons de la ville et montons dans les montagnes. Nous nous éloignons doucement de la civilisation et déjà nous observons des lumières vertes dans le ciel, pas encore très nettes. Après 45 bonnes minutes de route, nous nous arrêtons, seuls au milieu de la montagne. Il n’y a pas un bruit et de magnifiques défilés de lumières apparaissent au-dessus de nous. Elles finissent par s’effacer et il faut alors reprendre la voiture pour en trouver d’autre. C’est parce que le froid est vraiment saisissant que nous finissons par rentrer.

© Edouard PIGEON – Pas si facile que ça à prendre en photo !

C’est un spectacle magique et changeant que je souhaite à tout le monde de voir. La nature nous réserve de très belles surprises.  Et je suis ravie d’avoir fait ce voyage, même si je n’en ai vu qu’un soir. J’ai découvert une très belle région, des norvégiens très gentils, une gastronomie fraîche et délicieuse, fait de belles balades dans la neige et pris la bonne décision d’y retourner en plein été pour faire le plein de soleil !

Loreline.

© Vidar Nordli – Le port de Tromsø